Les prix mondiaux sont en forte hausse depuis le début de la campagne en blé comme en maïs sous l’effet d’une forte demande mondiale, tirée par la Chine dont les récoltes locales, endommagées par plusieurs typhons, s’avèrent insuffisantes pour répondre à une demande avicole dynamique et aux besoins d’un cheptel porcin en rapide reconstitution après avoir été laminé par la fièvre porcine africaine.
Alors que certaines régions du monde affichent des productions record (blé en Russie et en Australie, maïs aux États-Unis), l’Union européenne a souffert de conditions climatiques extrêmes en 2019/20, conduisant à de fortes baisses de productions en France, mais aussi en Roumanie et en Bulgarie.
En ce début de campagne 2020/21, la France s’affirme pourtant comme un fournisseur majeur de la Chine en blé et en orge, alors que la Chine vient de mettre en place des droits de douane prohibitifs sur les importations d’orges australiennes.
Les cours mondiaux du soja sont en forte hausse, dopés par les importations chinoises en provenance des États-Unis et du Brésil. En dépit de l’accord commercial signé le 15 janvier 2020 entre la Chine et les États-Unis, les exportations américaines, bien qu’en forte hausse, n’ont pas retrouvé le niveau antérieur à 2019.
Les cours du tournesol se sont stabilisés après une forte progression en juillet/août. Les cours du colza restent haussiers dans un contexte de production européenne en repli.
Les besoins en biocarburants sont revenus à des niveaux proches de la normale.
Les cours mondiaux du sucre se sont redressés depuis l’effondrement observé au cœur de la pandémie de COVID 19, sans retrouver pour autant les pics atteints début février 2020.
Avec des besoins estimés à 5 Mt, la Chine devrait se tourner vers le Brésil et l’Inde dont les productions de sucre sont attendues en hausse, à la différence de la Thaïlande et de l’Union européenne dont les disponibilités à l’exportation seront limitées. En France, la récolte de betterave sucrière devrait accuser un repli historique en raison d’un été très sec et du virus de la jaunisse qui a impacté les cultures.
FranceAgriMer a rappelé au conseil spécialisé l’ensemble des dispositifs d’accompagnement gérés par l’établissement et destinés à améliorer la résilience des filières grandes cultures :
Une mesure similaire, sera mise en œuvre dans le cadre du plan de relance gouvernemental et prendra le relais, avec une liste de matériels élargie.
Le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation a présenté au conseil les mesures du Plan de relance gouvernemental destinées plus particulièrement aux filières végétales.
Le volet agricole du plan de relance, doté d’un budget de 1,2 milliard d’euros, prévoit notamment trois volets de mesures concernant le secteur des grandes cultures :
Les dispositifs d’accompagnement sont en cours d’élaboration.