Avec une production estimée à 35 Mt (millions de tonnes) selon les premières prévisions du Service de la statistique et de la prospective du Ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire (SSP), les disponibilités françaises en blé tendre pour le marché devraient progresser de près d’1 Mt à 34,9 Mt.
Les utilisations de blé sur le marché français sont attendues en hausse par rapport à l’an dernier à plus de 14,5 Mt, dont :
Les exportations françaises de blé tendre pourraient atteindre 17,5 Mt en 2023/24, en hausse de 0,9 Mt par rapport à 2022/23.
Les exportations françaises vers l’Union européenne progresseraient à 7,8 Mt (+ 1,4 Mt), grâce à une demande soutenue de tous les pays européens, spécialement en Espagne dont la récolte s’annonce très mauvaise. Ce qui devrait compenser largement la baisse des prévisions d’exportations vers les pays tiers (9,6 Mt en repli de 0,5 Mt par rapport à 2022/23 en raison de moindres achats de la Chine et des pays du Maghreb).
Avec une récolte prévue à plus de 11,9 Mt par le SSP, les disponibilités françaises pour le marché atteindraient 11,2 Mt, en hausse de 0,3 Mt.
Les utilisations sur le marché français devraient se maintenir autour de 2 Mt, à un niveau proche de celui observé en 2022/23. FranceAgriMer anticipe une légère baisse des utilisations pour l’alimentation animale par rapport à l’an passé (- 30 000 tonnes à 1, 15 Mt) au profit du blé. Toutefois, les utilisations d’orges brassicoles en malterie devraient progresser, pour faire face à la demande générée par la Coupe du Monde de Rugby en 2023 et les JO d’été en 2024.
Les exportations d’orges sont attendues en repli à moins de 6,3 Mt (versus 6,4 Mt en 2022/23), en raison d’un fort recul des achats chinois, qui devrait toutefois être compensé en grande partie, par une progression des ventes vers l’Union européenne, notamment vers l’Espagne.
Avec une récolte 2023 prévue à moins de 1,3 Mt par le SSP, les disponibilités françaises pour le marché seraient au plus bas en 2023/24. Les prévisions d’exportations vers l’Union européenne sont donc révisées à la baisse par rapport à la dernière campagne. Le stock de fin de campagne s’annonce très faible, en repli de près de 60 000 tonnes par rapport à l’an dernier.
Il est encore trop tôt pour établir des prévisions de commercialisation pour le maïs grain, dont la récolte démarre plus tard.
Pour en savoir plus, consultez ci-dessous les nouveaux bilans prévisionnels de FranceAgriMer et les documents de conjoncture présentés au conseil spécialisé « Grandes cultures-marchés céréaliers » du 12 juillet 2023