FranceAgriMer a présenté au conseil spécialisé le bilan économique des filières lait de vache et bovins viande pour l’année 2021 : production, prix à la production, commerce extérieur et consommation.
Le rapport annuel détaillé paraîtra en février prochain.
Lait de vache : la collecte laitière française s’est repliée de 1,2 % en 2021, dans un contexte mondial également baissier. Le recul continu du cheptel observé depuis plusieurs années et la hausse des coûts de production, initiée en 2020, expliquent en grande partie l’évolution française. Seule la production de lait bio est en forte hausse de 11 %, alors que la consommation de produits laitiers bio stagne, voire régresse.
En 2021, le prix du lait conventionnel payé au producteur a augmenté en France comme dans l’Union européenne. Le prix du lait bio a diminué à partir de l’automne, après s’être maintenu pendant le premier semestre. En parallèle, l’augmentation des coûts de production, observée en 2020, s’est poursuivie en 2021 sous l’effet de la hausse conjuguée des prix de l’aliment du bétail, de l’énergie et des engrais. Les prix des produits industriels (dont le beurre vrac) ont connu des nettes hausses en fin d’année.
Le solde de la balance commerciale française s’est dégradé en valeur pour la plupart des produits laitiers, sauf pour les poudres de lait entier et écrémé.
Sur le marché intérieur, les achats des ménages en produits laitiers pour leur consommation à domicile se sont repliés par rapport à 2020, année exceptionnelle en raison des confinements successifs. L’évolution des achats des ménages est plus contrastée par rapport à la situation d’avant COVID. Concernant les produits conventionnels, les achats de crème, fromage, desserts et beurre restent en hausse par rapport à 2019, alors que le lait liquide et les yaourts sont en léger repli. Les achats de produits laitiers bio, toutes catégories, sont en net recul par rapport à 2019.
Viande bovine : en France, la décapitalisation du cheptel allaitant comme du cheptel laitier s’est poursuivie en 2021. Les abattages de vaches, de jeunes bovins et de veaux sont en léger repli par rapport à 2020. Les cours, soutenus par le manque d’offre sur le marché européen, sont en nette progression par rapport à 2020. Mais comme pour les filières laitières, les coûts de production ont atteint des sommets en 2021.
Côté commerce extérieur, les exportations françaises de broutards sont restées stables vers l’Italie. Les baisses observées vers l’Espagne et l’Algérie ont été compensées par une progression vers les autres pays de l’Union européenne et à destination d’Israël. Les exportations de petits veaux ont, pour leur part, progressé vers l’Espagne et l’Italie. Quant aux exportations françaises de viande bovine, elles ont augmenté de 6 % sur 11 mois. Mais, dans le même temps, les importations sont en hausse de près de 12 %.
Sur le marché intérieur, la consommation globale de viande bovine, estimée par bilan, reste stable par rapport à l’an dernier. La demande des ménages en viande hachée pour leur consommation à domicile, bien qu’en repli par rapport à 2020, reste supérieure au niveau d’avant COVID.
Pour en savoir plus, consulter ci-dessous en annexe le diaporama sur la conjoncture économique et les indicateurs présentés au conseil spécialisé Ruminants du 18 janvier 2022
Le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation a présenté au conseil spécialisé ruminants la proposition de Plan stratégique national (PSN) transmis à la Commission européenne le 22 décembre 2021 .
Après un rappel des orientations stratégiques du PSN français, la direction générale de la performance économique et environnementale des entreprises (DGPE) a échangé avec les membres du conseil sur les principales mesures intéressant les filières des ruminants, notamment :
La proposition de PSN va faire l'objet d'échanges en 2022 entre les autorités françaises et la Commission européenne afin de permettre son adoption formelle et sa mise en œuvre en France à partir du 1er janvier 2023.
FranceAgriMer accompagne la recherche appliquée et la génétique à travers le compte d'affectation spécial au développement agricole et rural (CASDAR), selon les priorités définies par le nouveau Programme national pour le développement agricole et rural (PNDAR) du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation .
Trois nouveaux appels à projets, mis en œuvre par FranceAgriMer, ont ainsi été lancés pour la période 2022-2027 :
Le conseil spécialisé a validé les priorités des filières ruminants pour les dossiers à présenter aux appels à projets PNDAR/CASDAR 2022-2027. Deux niveaux de priorités ont ainsi été déterminés. :
FranceAgriMer a communiqué au conseil spécialisé, l’état d’avancement des paiements au 31 décembre 2021, concernant les différents dispositifs gérés par l’établissement, intéressant plus spécifiquement les filières d’élevage (agroéquipements, plan protéine, structuration des filières et modernisation des abattoirs).
Le programme de travail du conseil spécialisé « ruminants » pour la période 2022-2023 sera arrêté au cours des prochaines semaines après consultation de ses membres et validation en conseil d’orientation.
Plusieurs thématiques de travail sont d’ores et déjà envisagées :
Le CGAAER a par ailleurs informé le conseil de la mise en ligne prochaine sur le site du Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation de son rapport d’analyse comparative des réglementations BEA de plusieurs pays européens et pays tiers, au terme de la mission de parangonnage qui lui avait été confiée par le Ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation.