En préambule, le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation a rappelé la prise en compte du secteur de la pêche et de l’aquaculture dans le plan de relance gouvernemental pour contribuer à la souveraineté et à l’autonomie alimentaire de la France. Une enveloppe spécifique de 50 millions d’euros sera dédiée à la filière pêche et aquaculture pour :
Les mesures sont en cours d’élaboration.
Le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation a présenté au conseil spécialisé de FranceAgriMer les travaux d’élaboration du programme opérationnel du Fonds européen pour les affaires maritimes, la pêche et l’aquaculture (FEAMPA) ainsi que le calendrier de consultation avant transmission à la Commission européenne.
Ce programme est structuré autour de trois ambitions stratégiques :
4 priorités, déclinées en 10 objectifs et près de 40 types d’actions ont été définies pour :
Une consultation du public est prévue en octobre et novembre via la Commission nationale du débat public (CNDP).
La crise sanitaire engendrée par la COVID 19 a désorganisé l’activité des filières pêche et aquaculture et ébranlé les marchés, en amont comme en aval.
Face à cette crise inédite, un dialogue interprofessionnel s’est rapidement mis en place, dans le cadre d’un groupe de travail animé par FranceAgriMer qui a assuré l’interface avec l’Administration centrale.
Des échanges constructifs et réguliers ont ainsi permis de développer des outils pertinents, favorisant l’émergence de leviers visant à mettre en adéquation offre et demande.
Consciente de ses atouts mais aussi de ses faiblesses, la filière française entend gagner en résilience pour mieux affronter les défis à venir, en particulier le Brexit.
C’est dans ce contexte que l’ensemble des familles professionnelles du secteur ont signé, au cours de l’été, un pacte de relance halieutique en s’engageant à :
Le document décline pour chaque engagement les actions en cours, celles à mener et l’accompagnement souhaité de la part des pouvoirs publics.
La Direction des Pêches Maritimes et de l’Aquaculture salue la réactivité de la filière pendant la crise et le travail fourni pour élaborer ce pacte qui dégage des orientations fortes et a permis d’irriguer la réflexion dans le cadre du plan de relance gouvernemental.
La Direction Générale de l’Alimentation (DGAL) a présenté les résultats des contrôles officiels relatifs à la sécurité sanitaire des aliments réalisés en 2019, qui ont porté sur plus de 2 500 unités d'activité agréées, 123 navires de production primaire et plus de 800 poissonneries et rayons marée de grandes et moyennes surfaces (GMS).
La DGAL constate une maîtrise des risques satisfaisante ou acceptable pour la majorité des unités d'activité. Elle relève néanmoins une maîtrise de risques insuffisante, voire une perte de maîtrise des risques, pour une part notable d’unités d'activité agréées : halles à marée/1ère vente (18%), produits de la pêche séparés mécaniquement (23%), transformation de grenouilles (23%) ainsi que pour les poissonneries/rayons marée de GMS (15%).
Concernant la surveillance de la contamination biologique et chimique des produits de la pêche et des coquillages, les niveaux de non-conformité au regard des contaminants chimiques des produits de la mer et d'eau douce sont comparables à ceux des années précédentes. Le taux de contamination par les phycotoxines et le taux de non-conformités sont très faibles pour les coquillages, comme les années précédentes.
Très peu de cas de non-conformité en résidus chimiques sont relevés parmi les poissons d’élevage.
Les résultats complets seront transmis à l’ANSES en charge de l’évaluation des risques en France et à l’AESA en charge de l’évaluation des risques alimentaires au niveau européen.
Ils seront également publiés dans le cadre d’un bilan annuel rédigé par le Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation : http://agriculture.gouv.fr/plans-de-surveillance-et-de-controle et dans le bulletin épidémiologique de l’ANSES http://bulletinepidemiologique.mag.anses.fr
En dépit du déconfinement, la demande reste atone en Europe alors qu’elle reprend fortement en Asie. Le secteur des hôtels, cafés et restaurants reste durement affecté par la crise sanitaire, avec un rattrapage insuffisant durant la saison touristique, en particulier dans les pays du sud de l’Union européenne. La situation des produits dont le principal débouché est la restauration hors foyer s’est dégradée, à l’instar des céphalopodes dont les prix restent bas, malgré le redressement observé durant l’été.
A l’inverse, les cours du thon, listao comme albacore, sont en hausse, en raison d’un stock de conserves largement consommé pendant la crise sanitaire, phénomène accentué par la fermeture jusqu’en septembre de la pêche en Ouest et Centre Pacifique et des captures modérées dans l’Océan Atlantique et l’Océan Indien.
La crevette retrouve également des couleurs suite à l’augmentation de la demande estivale, une offre limitée et des stocks en réduction.
Pour en savoir plus, consulter ci-dessous la note de conjoncture Pêche et Aquaculture diffusée au conseil spécialisé.