La génétique animale a pour but l’amélioration des performances des animaux d’élevage. Commencée dès les débuts de la domestication, il y a plus de 10 000 ans, elle a connu depuis 200 ans une spectaculaire accélération, portée par l’essor scientifique et technique en biologie.
Longtemps, le moteur de l’amélioration génétique a été l’augmentation de la production, pour assurer les besoins alimentaires. Il fallait produire le « meilleur animal », le champion de concours, dont le Salon de l’Agriculture était le climax. Aujourd’hui, la vision est plus systémique. D’une génétique optimale, on est donc passé à la recherche de génétiques adaptées à des environnements et à des produits diversifiés, ce qui peut être ainsi résumé : quelle génétique dans quel système de production, pour quel produit, dans quel territoire ?
À cet égard, la France bénéficie d’une situation exceptionnelle, de par la grande variété des zones géo-climatiques que l’on rencontre sur son territoire. Au cours de son histoire multiséculaire, l’élevage français a ainsi constitué un patrimoine génétique exceptionnel, en symbiose avec les territoires où il s’est développé : près de 50 races de vaches, 58 de moutons, 14 de chèvres, près de 40 races et variétés hybrides porcines, 53 races de chevaux et d’ânes, 11 espèces de volailles, 17 espèces de poissons, coquillages et crustacés … et demain les insectes.
Une diversité quasi-unique au monde, qui confère un avantage dans la nécessaire adaptabilité des modes de production agricole à un monde changeant.
Cette diversité de la génétique française est aussi le socle de notre souveraineté alimentaire, car elle oriente les choix des modèles d’élevage que nous souhaitons promouvoir, plus sûrs au niveau sanitaire, respectueux de l’environnement et du bien-être des animaux comme des éleveurs, tout en restant productifs pour nourrir plus de 67 millions de Français et contribuer à l’alimentation de 7 milliards d’êtres humains sur terre.
Les progrès des connaissances accumulées en génétique et en statistique au XXème siècle, puis l’essor des techniques de génétique moléculaire depuis 30 ans, ont permis une accélération spectaculaire de la recherche. La France s’est hissée sur le podium des leaders mondiaux de ce secteur de haute technologie, grâce à son environnement scientifique et universitaire d’excellence.
Des pôles de recherche et développement, portés aussi bien par des structures publiques, professionnelles ou entrepreneuriales, permettent de tirer le meilleur profit de la diversité du patrimoine français pour le faire évoluer tout en préservant la variabilité génétique suffisante. Cet environnement favorable, reconnu internationalement, contribue à l’attractivité pour les grands groupes internationaux de génétique animale qui ont tous implanté en France des structures de recherche et production.
Si la génétique animale doit s’adapter en permanence à de nouveaux défis, elle contribue aussi au développement des filières agricoles et des territoires ainsi qu’au commerce extérieur français, avec un solde commercial largement bénéficiaire.
Les atouts à l’exportation de la génétique animale française sont nombreux : la maîtrise sanitaire tant par les professionnels que par les services vétérinaires, la diversité génétique qui permet de proposer des solutions adaptées selon les conditions d’élevage ou de marchés, la qualité et la performance des produits reconnues à travers le monde, la performance logistique à l’export de la France, sans oublier la recherche & développement
La génétique animale est aujourd’hui une filière très internationalisée et le dynamisme des exportations françaises permet de maintenir en France une génétique de très haut niveau, dont les éleveurs français sont les premiers bénéficiaires.
De nouvelles opportunités s’ouvrent aujourd’hui pour la filière de la génétique animale avec l’internationalisation des entreprises, le développement de produits alternatifs pour améliorer la résistance sanitaire des cheptels ou leur adaptation climatique et l’intérêt croissant pour de nouvelles espèces comme les insectes.
Pour en savoir plus, consultez ci-dessous les diaporamas présentés par les intervenants à cette conférence :
Cette conférence est également disponible en replay sur la chaîne Youtube de FranceAgriMer, en 5 parties :
Partie 1 : https://youtu.be/PzAuDuyrKrU
Partie 2 : https://youtu.be/D5brfpJMCQQ
Partie 3 : https://youtu.be/DRpjCCYaTj8
Partie 4 : https://youtu.be/UREKpf0UsZo
Partie 5 : https://youtu.be/5RfvlGsUgL0