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Plénière de la Commission Thématique Interfilières (CTI) Internationale du 18 mars 2021

La CTI internationale de FranceAgriMer s’est réunie pour sa troisième session plénière le jeudi 18 mars 2021 en présence de M. Franck RIESTER, Ministre délégué auprès du ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, chargé du Commerce extérieur et de l'Attractivité.
Mots-clés : Actualités Int, Commissions, International
photo de la réunion

La CTI internationale s’est réunie pour sa troisième session plénière le jeudi 18 mars 2021 en présence de M. Franck RIESTER, Ministre délégué auprès du ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, chargé du Commerce extérieur et de l'Attractivité. M. Julien DENORMANDIE, Ministre de l’Agriculture et de l'Alimentation n'a finalement pas pu y participer, comme prévu initialement, étant retenu à l'Assemblée nationale pour l'examen  du titre V «  se nourrir » du projet de loi portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets en commission spéciale.

Cette commission, qui réunit les acteurs publics et privés intervenant en matière d’échanges internationaux de produits agricoles au sens large[1], est présidée par M. Jean-François LOISEAU, Fédérateur à l’export pour l’agro-alimentaire, agriculteur, président d’INTERCEREALES et de la coopérative AXEREAL et M. Guillaume ROUE, éleveur, président d’INAPORC et de l’Office international de la viande.

Les résultats des exportations françaises ont été présentés par Mme Christine AVELIN, Directrice générale de FranceAgriMer. Les baisses d’exportations de l’année 2020, pénalisées notamment par la baisse des exportations de vins et spiritueux, ne doivent pas cacher le fait que le secteur agricole et agroalimentaire résiste mieux à la crise que les autres. Certaines filières poursuivent leur croissance à l’exportation comme les céréales ou les produits laitiers. Par ailleurs, l'érosion conjoncturelle des parts de marché du secteur à l'international s’inscrit dans une tendance plus structurelle puisqu’en 20 ans, la France est passée de deuxième à 6ème agro-exportateur mondial et sa part de marché a chuté de 40%. Un diagnostic des constats et des causes de cette perte de compétitivité est actuellement en cours à FranceAgriMer, associant les ministères concernés ainsi que les opérateurs économiques.

M. Franck RIESTER a insisté dans son propos introductif sur plusieurs points :

  • La volonté d’intensifier l’activité à l’export des entreprises françaises malgré la crise, par le déploiement des moyens exceptionnels du Plan de Relance Export (250 M EUR), notamment les Chèques Relance Export, l’amélioration des dispositifs d’assurance-crédit, le renforcement des dispositifs VIE, et les nouveaux outils de communication digitale tels que les e-vitrines de Business France.
  • Une diplomatie économique proactive au service des filières (avec des succès tels que la négociation du zonage avec la Chine).
  • La détermination du gouvernement pour obtenir une levée définitive des taxes sur les vins et spiritueux français, au-delà de la suspension temporaire obtenue début mars.
  • La vigilance des pouvoirs publics sur les problématiques de concurrence déloyale.
  • La mise en cohérence de la politique commerciale de l’Union Européenne avec nos objectifs climatiques et environnementaux.

M. Jean-François LOISEAU, Président de la CTI internationale, a insisté sur l’importance de l’action collective et collaborative pour s’imposer sur les marchés à  l’export. Dans un pays comptant plus de 20 000 entreprises agroalimentaires, la culture de l’export est encore insuffisamment marquée et trop peu sont celles qui s’ouvrent à l’international. Pour trouver leur place sur les marchés mondiaux, les entreprises doivent être confortées sur le marché intérieur et bénéficier en France de prix rémunérateurs. Il s’agit de tirer les enseignements de la crise sanitaire qui nous a permis de démontrer, une fois de plus, que les filières françaises agricoles et agroalimentaires  ont su s’organiser pour assurer un approvisionnement continu et fournir des produits de qualité, en combinant à la fois l’excellence opérationnelle, sanitaire et sociale. Une performance reconnue qui aujourd’hui nous permettra de mettre en avant nos produits à l’international et répondre aux attentes clients. Une période qui doit également être mise à profit pour avancer sur des sujets de temps longs, tels que la dématérialisation des procédures administratives, ainsi que les procédures d’agréments à l’export des entreprises.

M. Guillaume ROUE, Vice-Président de la Commission, a souligné le rôle crucial de l’Etat dans l’accompagnement des entreprises à l’export en particulier sur le volet de la diplomatie économique. Des relations bilatérales fortes et suivies avec les pays partenaires apparaissent d’autant plus nécessaires face aux difficultés et aux blocages rencontrés à l’OMC dans les instances d’arbitrage. Il est également importance d’éviter la concurrence déloyale de produits étrangers sur le territoire national. La perte de compétitivité du port du Havre, accentuée par la pénurie actuelle de containers à l’échelle mondiale, est également une contrainte importante pour les entreprises exportatrices.

M. Franck RIESTER a répondu aux interrogations soulevées. La réunion a été également l’occasion d’un échange entre le ministre et d’autres représentants des filières agricoles :

  • M. Jean-François LEPY, Directeur Général de Soufflet Négoce, au titre des filières végétales : sur les thématiques de la compétitivité de nos entreprises en termes de logistique et de l’assurance-crédit à l’export ;
  • M. Georges HAUSHALTER, Vice-président de Bordeaux Négoce, au titre des filières vins et spiritueux : sur la thématique de la diplomatie économique, notamment les sujets de négociations d’accords de libre-échange et de conflits commerciaux ;
  • M. Paul LOPEZ, Président de la FIA, au titre des filières animales : sur la thématique des négociations sanitaires et phytosanitaires stratégiques pour nos exportations telles que les ouvertures/maintien de marchés et les difficultés d’exportation causées par le Brexit ;
  • Mme Catherine CHAPALAIN, Directrice Générale de l’ANIA, au titre des industries agroalimentaires : sur la thématique de l’image des produits français à l’international et en France.

La réunion a permis de valider la feuille de route 2021 de la CTI, élaborée par FranceAgriMer sur la base d’une concertation avec les professionnels et les pouvoirs publics initiée lors d’un groupe de travail tenu en janvier 2021. Cette feuille de route se base sur les trois axes de la stratégie internationale du Ministère de l’agriculture et de l’alimentation, à savoir :

  • Accompagner les entreprises dans la durée.
  • Ouvrir de nouveaux marchés et maintenir l’accès aux marchés existants.
  • Promouvoir les produits français et les savoir-faire.

Pour plus d’informations, consultez la rubrique dédiée sur le site de FranceAgriMer : https://www.franceagrimer.fr/Concerter/Les-commissions-thematiques-interfilieres/Commission-thematique-internationale

Pour toute demande relative à cette Commission, veuillez nous contacter à commission.internationale@franceagrimer.fr

Pour vous abonner à la lettre d’information de la commission internationale, veuillez transmettre une demande à l’adresse suivante : commission.internationale@franceagrimer.fr

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[1] Créée en août 2019 par arrêté du Ministre de l'agriculture et de l'alimentation, la CTI est animée par FranceAgriMer et comprend : les représentants de l'Etat, leurs établissements publics et les opérateurs ; les principales interprofessions, fédérations et organisations professionnelles agricoles et agro-alimentaires impliquées sur l'international ; des représentants des régions.