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Conseil spécialisé viandes blanches de FranceAgriMer du 19 septembre 2019

Le conseil spécialisé « viandes blanches » de FranceAgriMer, regroupant les filières volailles et porc, s’est réuni le 19 septembre 2019, sous la présidence d’Aurélie Darpeix, adjointe au sous-directeur des filières agro-alimentaires du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, en vue de son installation pour une nouvelle mandature de cinq ans.
Mots-clés : viandes blanches, porc, volailles, oeufs, conseil spécialisé, peste porcine, Actus CS
poules et cochons

À l’occasion de cette  première réunion, ses membres, nommés par arrêté ministériel du 30 juillet dernier, ont procédé à l’élection du président et du vice-président.

Jean-Michel Schaeffer, éleveur de volailles et président de la CFA (confédération française de l’aviculture) et d’ANVOL (interprofession de la volaille de chair), a été proposé à la présidence du conseil spécialisé et Gérard Viel, président de la section porcine de Coop de France Bétail et viandes à la vice-présidence. Ces propositions de nominations à la tête du conseil spécialisé  « viandes blanches » de FranceAgriMer vont être soumises à la validation du ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation.

 

Composé de 38 membres, le conseil spécialisé «viandes blanches » de FranceAgriMer réunit les représentants de l’ensemble des maillons des filières concernées, de l’amont à l’aval, ainsi que des représentants des pouvoirs publics (ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, ministère de l’Environnement, DGCCRF …) et des Régions. Il constitue une instance majeure d’échanges et de dialogue entre les professionnels et l’État.

En vertu du décret du 24 mai 2019 réformant la gouvernance de FranceAgriMer, ce conseil est chargé de suivre et d’analyser l’évolution de la situation des marchés pour ses filières. Il veillera à anticiper les crises et à les caractériser. Il participera à la politique d’orientation des productions et d’organisation des filières en assurant le suivi des dispositifs d’appui publics et en proposant des dispositifs relatifs à ses filières. Il pourra émettre des avis sur les évolutions des politiques publiques affectant son secteur et fournira des analyses pour éclairer ses membres.

Il sera également représenté aux commissions thématiques inter filières de FranceAgriMer, notamment à la commission internationale, chargée d’appuyer la mise en place du plan stratégique interministériel 2018-2022 pour le développement des exportations et l’internationalisation des filières agricoles et agroalimentaires ainsi qu’à la commission bio économie, nouvellement créée par arrêté du 19 août publié le 31 août 2019 au JORF, pour contribuer à la mise en œuvre de la stratégie nationale en ce domaine.

Points-clés de la conjoncture économique pour les filières porcines et avicoles

FranceAgriMer a présenté aux membres du conseil spécialisé les points saillants de la conjoncture économique pour les filières porcs et volailles et notamment l’évolution des cours des matières premières utilisées pour l’alimentation animale (céréales et tourteaux) et du prix de l’aliment. Les prix des céréales et du soja sont en sensible baisse par rapport à l’an dernier entraînant un fléchissement du prix de l’aliment, assez net pour les volailles mais, à ce stade, plus ténu pour le porc. L’impact de la fièvre porcine en Asie n’est pas encore mesurable.

Impact de l’épidémie de fièvre porcine africaine

Si la fièvre porcine africaine continue de progresser en Europe de l’Est, notamment en Roumanie et Bulgarie, la situation s’est stabilisée en Belgique : aucun nouveau cas n’a été recensé depuis cet été. En revanche, la maladie se propage en Afrique du Sud mais surtout en Asie. Toute la Chine est désormais touchée et de premiers cas ont été déclarés récemment aux Philippines et en Corée du Sud. Seul le continent américain est épargné pour l’instant.

Première conséquence, les importations chinoises de viande porcine atteignent aujourd’hui des niveaux record après avoir fléchi en début d’année, du fait de l’abattage des porcs locaux entraînant une hausse temporaire des disponibilités chinoises. Principaux fournisseurs de la Chine : l’Espagne qui n’a jamais autant exporté, l’Allemagne et les États-Unis. Les exportations françaises de viande porcine vers la Chine ont également fortement progressé depuis octobre 2018 pour atteindre des niveaux très hauts malgré un ralentissement temporaire cet été.

Autre phénomène engendré par la fièvre porcine africaine qui sévit en Chine, une partie de la consommation de viande porcine des Chinois s’est reportée sur la viande de volaille, entraînant une explosion des importations chinoises de volailles en provenance du Brésil à partir du début de l’année 2019. À l’inverse, les importations chinoises de soja sont en baisse depuis le printemps 2018, reflétant l’impact de la fièvre porcine africaine sur les élevages du pays mais aussi celui de la guerre commerciale sino-américaine.

Les prix du porc vivant continuent de progresser en Chine et atteignent désormais environ 3,80 euros/kilo. L’indice de prix de la FAO pour la viande est en croissance régulière depuis février 2019, en raison pour l’essentiel de l’évolution du prix du porc au niveau mondial.

En août, le Gouvernement chinois a annoncé la mise en place d’un vaste programme pour relancer sa production porcine, avec des subventions pour des installations d’élevage biosécurisées. En effet, les réserves stratégiques de la Chine en viandes seraient très faibles selon les experts. Il est difficile de savoir combien de temps cette situation de manque de viande de porc en Chine perdurera. Cela dépendra en particulier de la capacité de la Chine à élever son niveau de biosécurité en élevage, sachant qu’il faut 18 mois en moyenne à un porcelet pour atteindre l’abattoir dans ce pays. FranceAgriMer souligne d’éventuelles opportunités pour l’exportation de matériel génétique aussi bien porcin qu’avicole.

Les enjeux de la normalisation volontaire pour les viandes

Le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation a informé le conseil spécialisé de la montée en puissance de la Chine dans le domaine de la normalisation, en vue de promouvoir les normes chinoises à l’échelle internationale. La Chine a ainsi pris la présidence d’un des sous-comités ISO chargé de la normalisation des viandes, volailles, œufs et poissons, où la France, simple observateur, n’a pas de droit de vote contrairement à d’autres pays comme l’Espagne, l’Irlande, la Pologne, la Roumanie, la Russie ou les États-Unis. Huit projets sont en cours concernant la terminologie, les procédures d’abattage des porcs ou les produits fermentés à base de viande. Sans commission nationale miroir, gérée par l’AFNOR, la France ne participera pas aux travaux et les intérêts des professionnels français ne pourront pas être pris en compte, souligne le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation.

Les interprofessions vont examiner ce sujet en interne et reviendront vers FranceAgriMer pour organiser une concertation et un groupe de travail  inter-filières si nécessaire en vue de la création d’un groupe « viande » à l’AFNOR.

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