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Conseil spécialisé « Grandes cultures-marchés céréaliers » du 13 avril 2022

Le conseil spécialisé « Grandes cultures-marchés céréaliers » de FranceAgriMer, élargi aux filières des oléoprotéagineux et du sucre, s’est réuni le 13 avril 2022 sous la présidence de Benoît Piètrement, pour examiner l’évolution de la situation des marchés suite au conflit russo-ukrainien et valider les nouvelles prévisions de FranceAgriMer concernant la campagne commerciale française 2021/22. Le conseil a également pris connaissance de l’appel à projets CASDAR, qui sera lancé prochainement pour accompagner la sortie du phosmet, et d’une étude sur l’approvisionnement des boulangeries.
Mots-clés : Céréales, Oléoprotéagineux, blé tendre, maïs, orges, blé dur, marché, consommation, exportations, stocks, alimentation animale, boulangerie, appel à projet, Casdar
Exportation de céréales au départ du port de Rouen
Nouvelles prévisions de FranceAgriMer pour la campagne commerciale française 2021/22

Blé tendre : dynamisme de la demande européenne 

  • Marché français : FranceAgriMer a révisé en légère baisse (- 50 000 tonnes) ses prévisions d’utilisation de blé tendre par les fabricants d’aliments du bétail français, désormais attendues à 4,45 Mt, suite à la décapitalisation des cheptels bovins et à l’abattage d’élevages de volailles touchés par l’influenza aviaire. Cette prévision est encore susceptible d‘évoluer le mois prochain.
  •  Marché européen : les prévisions de ventes de blé français vers l’Union européenne sont portées à plus de 8 Mt (+ 245 000 tonnes par rapport aux prévisions de mars), suite au dynamisme de la demande européenne (Espagne, Pays-Bas et Belgique)
  • Marché Pays tiers : les prévisions d’exportations de blé français hors Union européenne sont, à ce stade, révisées à la baisse à 9,5 Mt (- 200 000 tonnes par rapport aux prévisions de mars), face aux offres plus compétitives d’autres origines concurrentes.

 Au total, le stock de blé français au 30 juin 2022 s’établirait à un peu moins de 3 Mt.

Maïs : prévisions de ventes vers l’Union européenne et les pays tiers révisées à la hausse

  •  Marché français : FranceAgriMer a également révisé en légère baisse (- 50 000 tonnes) ses prévisions d’utilisation de maïs par les fabricants d’aliments du bétail français, désormais attendues à 3,15 Mt, suite au nouvel épisode d’influenza aviaire.
  •  Marché européen : les prévisions de ventes de maïs vers l’Union européenne sont portées à plus de 5,1 Mt (+ 63 000 tonnes par rapport aux prévisions de mars), pour répondre à la demande européenne.
  • Marché Pays tiers : les prévisions d’exportations de maïs français hors Union européenne sont portées à 0,6 Mt (+ 50 000 tonnes par rapport aux prévisions de mars, notamment à destination du Royaume-Uni).

Au total, le stock de maïs français au 30 juin 2022 s’établirait à 2 Mt, suite à la revalorisation des estimations de production et de collecte?

Orges : dynamisme des exportations vers les pays tiers

  • Marché européen : les prévisions de ventes d’orges vers l’Union européenne sont ajustées à la baisse à un peu moins de  2,7 Mt (-30 000 tonnes par rapport aux prévisions de mars, notamment à destination de la Belgique)
  • Marché Pays tiers : les prévisions d’exportations d’orges françaises hors Union européenne sont portées à plus de 3,4 Mt (+ 130 000 tonnes par rapport aux prévisions de mars, au vu du réalisé et des prévisions des exportateurs français).

Au total, le stock d’orges français au 30 juin 2022 s’établirait à moins de 1,3 Mt.

Compte-tenu des incertitudes liées à l’évolution du conflit russo-ukrainien, ces prévisions sont susceptibles d’évoluer d’ici la fin de la campagne, souligne FranceAgriMer. Les capacités logistiques de l’Ukraine à l’exportation sont aujourd’hui très affaiblies et n’excèderaient pas 1 Mt de grains/mois via le Danube, le fer et le camion,  au lieu de 6 Mt en temps normal par la voie maritime.

Les cours des céréales restent élevés

Après les records atteints le 7 mars dernier, les cours du blé meunier et du maïs se sont repliés sur Euronext mais restent élevés. Le 7 avril, le blé meunier cotait 363,75 €/t et le maïs 317,25 €/t pour l’échéance proche.

Pour en savoir plus, consultez les documents annexés (bilans prévisionnels céréaliers d’avril 2022 et diaporama sur la situation des marchés-Monde-UE-France)

Ouverture prochaine d’un appel à projets CASDAR pour accompagner la sortie du phosmet

Suite à l’avis de l’Efsa, l’agence sanitaire européenne, la Commission européenne a entériné dans un règlement d’exécution publié le 24 janvier 2022, le non-renouvellement de l'approbation du phosmet, un insecticide utilisé contre les grosses altises et les charançons qui s’attaquent aux cultures de colza notamment. L’autorisation de mise en marché de ce produit sera retirée avant le 1er mai 2022 mais les stocks existants pourront être utilisés et commercialisés jusqu’au 1er novembre 2022.

La sortie du phosmet sera accompagnée par les pouvoirs publics dans le cadre d’un plan d’action, fondé sur la recherche et le déploiement de méthodes alternatives à cette substance active.

Le conseil spécialisé a ainsi été informé de l’ouverture courant mai d’un appel à projets CASDAR visant à déployer à court terme des stratégies de protection alternatives au phosmet et à réduire durablement la pression parasitaire des coléoptères d’automne grâce à des mesures prophylactiques appliquées à différentes échelles, dans une approche systémique.

Le conseil spécialisé Grandes cultures sera prochainement consulté sur les modalités de mise en œuvre de cet appel à projets.

Étude sur l’approvisionnement des boulangeries

Le cabinet Agrex Consulting a réalisé pour FranceAgriMer et l’Agence Bio une étude sur l’activité et les approvisionnements des boulangeries artisanales et des terminaux de cuisson, pour mieux comprendre les enjeux et les évolutions de ce secteur, notamment en matière d’’offre pour la consommation  hors domicile, dans un contexte de déclin régulier de la consommation de pain depuis plusieurs années.

Ce secteur regroupe près de 40 000 points de vente pour un chiffre d’affaires global estimé à près de 14 milliards d’€.

Le partenariat avec les meuniers reste primordial car le pain constitue toujours le principal poste d’activité des boulangers. Le snacking pèse encore peu dans le chiffre d’affaires des boulangeries artisanales, notamment celles situées en zone rurale. Cette activité est nettement plus importante pour les terminaux de cuisson et constitue une voie de diversification  pour les boulangeries urbaines essentiellement.

Pourtant, 4 professionnels sur 5 proposent aujourd’hui des formules repas et la crise de la COVID a constitué pour certains d’entre eux l’occasion de développer leurs gammes de snacking.

Pour en savoir plus sur les stratégies d’approvisionnement des professionnels de la boulangerie-pâtisserie, comment ils répondent aux nouveaux modes de consommation (snacking, consommation ambulante) et s’adaptent aux nouvelles attentes de leurs clients : https://www.franceagrimer.fr/Actualite/Filieres/Grandes-cultures/2022/ETUDE-SUR-L-ACTIVITE-HORS-DOMICILE-ET-LES-MODES-D-APPROVISIONNEMENT-DES-BOULANGERIES-PATISSERIES

 

 

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