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Conseil spécialisé "produits de la pêche et de l'aquaculture" du 29 septembre 2020

Le conseil spécialisé pêche et aquaculture de FranceAgriMer s’est réuni le 29 septembre 2020 sous la présidence de Frédéric Toulliou et la vice-présidence d’Hervé Jeantet. A l’ordre du jour : programme opérationnel du FEAMPA, pacte de relance halieutique, résultats des contrôles sanitaires effectués en 2019 et conjoncture économique de la filière.
Mots-clés : pêche et aquaculture, Economie, contrôle, sanitaire, criée, prix, vente
Filets de pêche

En préambule, le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation a rappelé la prise en compte du secteur de la pêche et de l’aquaculture dans le plan de relance gouvernemental pour contribuer à la souveraineté et à l’autonomie alimentaire de la France. Une enveloppe spécifique de 50 millions d’euros sera dédiée à la filière pêche et aquaculture pour :

  • soutenir les investissements dans des projets de développement durable au niveau des territoires
  • mettre en place un fond environnemental pour les filières de la pêche et de l‘aquaculture
  • lancer une campagne de promotion des métiers liés à ces filières.

Les mesures sont en cours d’élaboration.

Élaboration du programme opérationnel du Fonds européen pour les affaires maritimes, la pêche et l’aquaculture (FEAMPA) 2021-2027

Le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation a présenté au conseil spécialisé de FranceAgriMer les travaux d’élaboration du programme opérationnel du Fonds européen pour les affaires maritimes, la pêche et l’aquaculture (FEAMPA) ainsi que le calendrier de consultation avant transmission à la Commission européenne.

Ce programme est structuré autour de trois ambitions stratégiques :

  • accompagner la transition des différents maillons des filières pêche et aquaculture pour une performance environnementale, économique et sociale
  • créer et installer durablement les conditions favorables d’un déploiement maîtrisé des activités maritimes et littorales
  • améliorer la mise en œuvre du programme opérationnel FEAMP

4 priorités, déclinées en 10 objectifs et près de 40 types d’actions ont été définies pour :

  • favoriser une pêche durable et la conservation des ressources biologiques aquatiques
  • encourager les activités aquacoles durables ainsi que la transformation et la commercialisation des produits de la pêche et de l'aquaculture
  • une Europe plus proche des citoyens par l'encouragement du développement durable et intégré des zones urbaines, rurales et côtières et des initiatives locales
  • renforcer la gouvernance internationale des océans et faire en sorte que les mers et les océans soient sûrs, sécurisés, propres et gérés de manière durable.

Une consultation du public est prévue en octobre et novembre via la Commission nationale du débat public (CNDP).

Un pacte de relance halieutique porté par la filière suite à la crise sanitaire de la COVID 19

La crise sanitaire engendrée par la COVID 19 a désorganisé l’activité des filières pêche et aquaculture et ébranlé les marchés, en amont comme en aval.

Face à cette crise inédite, un dialogue interprofessionnel s’est rapidement mis en place, dans le cadre d’un groupe de travail animé par FranceAgriMer qui a assuré l’interface avec l’Administration centrale.

Des échanges constructifs et réguliers ont ainsi permis de développer des outils pertinents, favorisant l’émergence de leviers visant à mettre en adéquation offre et demande.

Consciente de ses atouts mais aussi de ses faiblesses, la filière française entend gagner en résilience pour mieux affronter les défis à venir, en particulier le Brexit.

C’est dans ce contexte que l’ensemble des familles professionnelles du secteur ont signé, au cours de l’été, un pacte de relance halieutique en s’engageant à :

  • contribuer à une alimentation saine et variée, conforme aux attentes de la société,
  • produire dans le cadre d’une responsabilité sociale et environnementale, en exploitant de manière durable les ressources aquatiques,
  • s’inscrire dans une filière moderne, organisée et résiliente.

Le document décline pour chaque engagement les actions en cours, celles à mener et l’accompagnement souhaité de la part des pouvoirs publics.

La Direction des Pêches Maritimes et de l’Aquaculture salue la réactivité de la filière pendant la crise et le travail fourni pour élaborer ce pacte qui dégage des orientations fortes et a permis d’irriguer la réflexion dans le cadre du plan de relance gouvernemental.

Bilan des inspections sanitaires dans les filières des produits aquatiques en 2019

La Direction Générale de l’Alimentation (DGAL) a présenté les résultats des contrôles officiels relatifs à la sécurité sanitaire des aliments réalisés en 2019, qui ont porté sur plus de 2 500 unités d'activité agréées, 123 navires de production primaire et plus de 800 poissonneries et rayons marée de grandes et moyennes surfaces (GMS).

La DGAL constate une maîtrise des risques satisfaisante ou acceptable pour la majorité des unités d'activité. Elle relève néanmoins une maîtrise de risques insuffisante, voire une perte de maîtrise des risques, pour une part notable d’unités d'activité agréées : halles à marée/1ère vente (18%), produits de la pêche séparés mécaniquement (23%), transformation de grenouilles (23%) ainsi que pour les poissonneries/rayons marée de GMS (15%).

Concernant la surveillance de la contamination biologique et chimique des produits de la pêche et des coquillages, les niveaux de non-conformité au regard des contaminants chimiques des produits de la mer et d'eau douce sont comparables à ceux des années précédentes. Le taux de contamination par les phycotoxines et le taux de non-conformités sont très faibles pour les coquillages, comme les années précédentes.

Très peu de cas de non-conformité en résidus chimiques sont relevés parmi les poissons d’élevage.

Les résultats complets seront transmis à l’ANSES en charge de l’évaluation des risques en France et à l’AESA en charge de l’évaluation des risques alimentaires au niveau européen.

Ils seront également publiés dans le cadre d’un bilan annuel rédigé par le Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation : http://agriculture.gouv.fr/plans-de-surveillance-et-de-controle et dans le bulletin épidémiologique de l’ANSES http://bulletinepidemiologique.mag.anses.fr

Conjoncture économique : reprises d’activité contrastées à travers le monde

En dépit du déconfinement, la demande reste atone en Europe alors qu’elle reprend fortement en Asie. Le secteur des hôtels, cafés et restaurants reste durement affecté par la crise sanitaire, avec un rattrapage insuffisant durant la saison touristique, en particulier dans les pays du sud de l’Union européenne. La situation des produits dont le principal débouché est la restauration hors foyer s’est dégradée, à l’instar des céphalopodes dont les prix restent bas, malgré le redressement observé durant l’été.

A l’inverse, les cours du thon, listao comme albacore, sont en hausse, en raison d’un stock de conserves largement consommé pendant la crise sanitaire, phénomène accentué par la fermeture jusqu’en septembre de la pêche en Ouest et Centre Pacifique et des captures modérées dans l’Océan Atlantique et l’Océan Indien.

La crevette retrouve également des couleurs suite à l’augmentation de la demande estivale, une offre limitée et des stocks en réduction.

Pour en savoir plus, consulter ci-dessous la note de conjoncture Pêche et Aquaculture diffusée au conseil spécialisé.

Documents associés

NOTE DE CONJONCTURE PÊCHE ET AQUACULTURE DU 29 SEPTEMBRE 2020 | 12/10/2020

Cette note de conjoncture dresse le bilan de la conjoncture économique du secteur de la pêche et de l'aquaculture depuis le début de l'année 2020 ainsi que les impacts liés à l'épidémie de COVID-19.
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