2023
CTI Ressources zoogénétiques : en route pour la génétique animale de demain !
Les priorités définies collectivement seront reprises dans la prochaine feuille de route de cette instance de concertation.
Une ambition conjointe pour l’ensemble des filières animales : de l’apiculture à l’aquaculture, en passant par les ruminants, les porcins et les volailles
« Quelle génétique pour les filières animales de demain ? », c’est à cette question que différents groupes de travail constitués par espèces (ruminants, porcins, aviculture, aquaculture, apiculture) ont été invités à réfléchir en vue de bâtir une ambition commune, qui servira de fil conducteur pour la prochaine feuille de route de la commission thématique interfilières ”Ressources zoogénétiques” de FranceAgriMer.
La mise en commun de ces travaux le 23 mai dernier a permis de dégager les convergences des différentes filières animales pour bâtir une stratégie collective autour des axes de souveraineté suivants :
- souveraineté économique
- souveraineté sanitaire
- souveraineté scientifique
- souveraineté territoriale et culturelle
- biodiversité et changement climatique
La mise en commun des réflexions a permis de faire apparaitre de nombreuses convergences entre les espèces :
La France peut s’enorgueillir de la diversité de sa génétique animale : plus de 200 races de mammifères domestiques (bovins, ovins, caprins, porcins et équidés), 11 espèces de volailles, 18 espèces de poissons, coquillages et crustacés, sans oublier les abeilles. Cette exceptionnelle richesse, qui recèle une partie des solutions aux défis actuels d’adaptation au changement climatique, constitue un socle fondamental pour notre souveraineté alimentaire.
Cette activité économique primordiale pour nos territoires, est également très performante à l’exportation. La génétique animale est en effet le quatrième solde positif du commerce extérieur agricole français, s’élevant en 2022 à plus de 355 millions d’euros, avec un chiffre d’affaires export estimé à 400 millions d’euros.
Cette performance économique renforce aussi l’influence internationale de la France en matière de modèle agricole. Ainsi la sélection de poulets à croissance lente, succès de la génétique « made in France », intéresse de plus en plus d’éleveurs dans le monde comme modèle alternatif de production plus en phase avec les attentes sociétales et environnementales.
Les noms de nos races bovines sont connus sur tous les continents et nos exportations de génétique animale servent de moteur d’entrainement pour l’exportation d’autres biens et services (équipement, bâtiment, conseil, alimentation animale, médicaments vétérinaires, …).
Cette performance à l’export est vitale pour les entreprises de sélection françaises car elle dégage les moyens financiers nécessaires pour maintenir cette activité sur le territoire national.
Enfin, l’importance de l’activité de recherche et scientifique, qui allie l’empirisme d’une activité patrimoniale ancestrale de sélection où l’éleveur est au centre du processus avec le développement de techniques de pointe maitrisées, va permettre de gagner du temps dans une activité qui reste malgré tout de temps long, alors que les transitions exigent une accélération du calendrier.