Un début de campagne dynamique pour les céréales françaises
Date de publication : 18/11/2025
© Xavier Remongin/agriculture.gouv.fr
Le rebond des exportations françaises de céréales se confirme en 2025/26, malgré des récoltes mondiales record et un euro qui reste fort par rapport au dollar.
Retour sur les nouvelles prévisions de FranceAgriMer pour la campagne commerciale en cours, validées par le conseil spécialisé « Grandes cultures-marchés céréaliers », réuni le 13 novembre 2025 sous la présidence de Benoît Piètrement.
Dynamisme des exportations françaises en première partie de campagne
Au cours des trois premiers mois de la campagne commerciale 2025/26 (juillet à septembre), la France a exporté 3,8 millions de tonnes (Mt) de blé tendre, en progression de 82 % par rapport à 2024/25 et de 9 % par rapport à la moyenne des cinq dernières années.
Le Maroc constitue notre premier débouché (près de 1 Mt) suivi par la Belgique, les Pays-Bas, l’Espagne et l’Égypte. De nouvelles destinations moins habituelles font leur apparition cette année comme la Thaïlande ou le Bangladesh.
En trois mois, la France a aussi exporté près de 1,8 Mt d’orges (+ 26 % vs 2024/25), principalement vers la Chine (0,9 Mt), l’Union européenne (0,6 Mt) et l’Arabie saoudite, de retour aux achats dans l’Hexagone pour 0,2 Mt.
Enfin, la France a également vendu 1,2 Mt de maïs grain (+ 87 % vs 2024/25) et 0,2 Mt de blé dur (+ 29 % par rapport à 2024/25), principalement à ses voisins européens.
Pour en savoir plus, consultez nos données sur VISIONet.
Pour l’heure, la Roumanie occupe la première place des pays européens exportateurs de blé et d’orges vers les pays tiers, devant la France qui la devance de peu en maïs.
Les nouvelles prévisions de FranceAgriMer pour 2025/26
Si les prévisions d’octobre ont été reconduites concernant les utilisations de céréales pour le marché domestique, FranceAgriMer a révisé à la hausse ses prévisions d’exportations par rapport au mois dernier, principalement en orges, au vu du rythme observé en début de campagne et de la bonne compétitivité des origines françaises sur le marché international.
Les prévisions d’exportations d’orges sont ainsi portées à près de 6 Mt, dont 2,7 Mt vers l’Union européenne (+ 12 000 tonnes par rapport au mois dernier) et 3,25 Mt vers les pays tiers (+ 240 000 tonnes), sans oublier les exportations de malt à 1,35 Mt (inchangé).
Les exportations françaises de blé tendre sont pour leur part attendues à près de 15 Mt, dont un peu plus de 7 Mt vers l’Union européenne (+ 10 000 tonnes par rapport au mois dernier) et 7,85 Mt vers les pays tiers (inchangé).
Les prévisions d’exportations de blé dur sont également ajustées à la hausse vers l’Union européenne à plus de 0,6 Mt (+ 10 000 tonnes par rapport au mois dernier), auxquelles s’ajouteraient plus de 0,1 Mt vers les pays tiers.
Seules les prévisions d’exportations de maïs grain sont ajustées à la baisse à moins de 5,1 Mt, dont 4,5 Mt vers l’UE (- 52 000 tonnes par rapport au mois dernier) et 0,45 Mt vers les pays tiers (inchangé). Ces chiffres sont susceptibles d’évoluer car la récolte de maïs s’achève et sa commercialisation démarre à peine.
La France devra aussi compter en 2e partie de campagne avec la concurrence des pays de l’hémisphère sud, dont les récoltes démarrent dans de bonnes conditions, notamment en Argentine et en Australie.
Malgré un commerce mondial dynamique, soutenu par la demande africaine et asiatique, les prix à l’exportation du blé et du maïs sont globalement en baisse depuis un an en raison de productions mondiales record. Même constat de tendance baissière pour les prix européens, en dépit de quelques rebonds sporadiques observés en cours d’année.
Les membres du conseil spécialisé ont également échangé sur l’avancement de la récolte française de maïs 2025 et les semis d’automne pour la récolte 2026, éclairés par les rapports Céré’Obs.
Pour en savoir plus, consulter le diaporama présenté au conseil spécialisé ainsi que les nouveaux bilans prévisionnels de FranceAgriMer au 13 novembre 2025.