Bilan du marché du riz (Monde, Europe, France)

Cette publication, annuelle, présente le marché du riz au niveau mondial, européen et français au cours de la campagne passée et des années précédentes. Elle analyse les données quantitatives et qualitatives relatives aux surfaces, à la production, à la consommation et aux échanges.

Objectifs

La publication 2025 analyse le marché du riz au cours de la campagne 2023/2024 aux fins de fournir des informations économiques sur sa situation actuelle et ses tendances.  

Méthodologie

Les données utilisées sont issues de sources publiques telles le Conseil International des Céréales pour l'international, Eurostat ou les Ministères de l'Agriculture nationaux pour les pays de l'Union européenne, les Douanes pour les échanges français, ou encore privées en particulier les publications des syndicats professionnels.  

Résultats

La production mondiale de riz en 2023/24 atteint un record de 524 Mt en raison tant de l’extension des surfaces que de la hausse des volumes produits, notamment au Pakistan et aux États-Unis. Les utilisations mondiales se maintiennent à 523 Mt, freinées par une offre instable et des prix élevés, en lien avec la politique indienne de restriction des échanges. Cette politique, écartant l’Inde des flux internationaux, stimule la concurrence et les échanges s’élèvent à 56 Mt. Conséquentes, les réserves mondiales de 173 Mt sont soutenues par les provisions indiennes.

Dans l’Union européenne, la production de riz paddy, portée par de meilleurs rendements, progresse de 8 % et s’établit à 2 Mt mais reflète des dynamiques inverses, l’Espagne enregistrant une baisse de 7 % quand l’Italie progresse de 12 %. Estimées à 2 Mt, les utilisations nécessitent près de 1,5 Mt d’importations (hors brisures) dont 85 % de riz Indica. L’Italie domine les exportations vers les pays tiers, en légère baisse, et le Royaume-Uni reste le principal client de l’UE. Les stocks de fin de campagne progressent à 558 000 t.

En France, les surfaces se développent, atteignant 11 900 ha concentrés dans les Bouches-du-Rhône (83 %) et le Gard (16 %), quasi intégralement sous IGP Riz de Camargue et à 95 % en variété Japonica. Malgré une baisse des rendements due au décalage de la période de récolte, la production dépasse 41 000 t de riz blanchi. Les utilisations, à 510 000 t, nettement inférieures à la moyenne quinquennale, reflètent une baisse de la consommation, affectée par l’inflation. Le recours aux importations n’en demeure pas moins nécessaire ; celles-ci proviennent pour 54 % des pays tiers, principalement du Cambodge et de Thaïlande, et pour 46 % de l’UE. Avec des disponibilités en hausse et une moindre consommation, le stock de fin de campagne double par rapport à la campagne dernière.