Bilan du commerce extérieur des produits aquatiques
Date de publication : 30/10/2024
Période concernée : année 2023
Auteurs : Unité pêche et aquaculture - Service Analyse économique des filières - DMEP - FranceAgriMer
Ce bilan présente les dernières données de commerce extérieur de la France dans le secteur des produits de la pêche et de l'aquaculture, sur l'année précédent la publication. Il inclut des données détaillées par espèce et par pays partenaire.
Source notamment mobilisée : Douane française
Objectifs
Cette publication annuelle fait le bilan de l’évolution des exportations et des importations françaises de produits aquatiques en volume et en valeur sur l’année 2023, en comparaison avec un historique remontant à 1998.
Méthodologie
Les données d’importations et d’exportations françaises sont fournies par la douane française, via la plateforme Trade Data Monitor. Elles sont détaillées par catégories de produits (poissons blancs, poissons fins, crustacés,…) et par pays de provenance ou de destination.
Résultats
Après deux années d’inflation, les volumes de produits aquatiques échangés par la France continuent à baisser en 2023. La baisse des importations est cependant plus marquée, ce qui permet à la balance commerciale française de s’améliorer légèrement entre 2022 et 2023. De - 959 kilotonnes en 2022, elle passe à - 876 kilotonnes en 2023. Le contexte inflationniste mondial a cependant largement continué d’impacter les cours des échanges en 2023. Les prix moyens ne diminuent pas, à l’import comme à l’export.
À l’importation, le cours moyen des produits aquatiques s’établit à 6,22 €/kg, soit 1,18 €/kg de plus qu’en 2021. La baisse de la demande française à l’import a touché toutes les espèces les plus importées entre 2022 et 2023 : le saumon (- 11 %), les crevettes (- 4 %), les thons (- 5 %), le lieu (- 3 %), le cabillaud (- 19 %), la moule (- 5 %). Ce recul a largement impacté les flux en provenance du Royaume-Uni (- 6,9 kilotonnes), d’Espagne (- 2,2 kilotonnes), des Pays-Bas (- 7,3 kilotonnes), d’Équateur (- 2,8 kilotonnes), tandis que l’importation de produits à usage non alimentaire a fait un bond en provenance de la Norvège, maintenant les flux d’import.
À l’exportation, si le ré-export de saumon depuis le Royaume-Uni reste significatif, il a eu tendance à baisser entre 2022 et 2023, jouant un rôle important dans la baisse des quantités observées, toutes espèces confondues. Les produits de la pêche ou de l’aquaculture français perdent également des parts de marché à l’étranger : l’huître, les thons, la Saint-Jacques mais également la langoustine voient leur volume exporté diminuer, plus ou moins nettement (de, respectivement, entre 2022 et 2023 : - 1 %, - 3 %, - 2 %, - 21 %). Seule la seiche de pêche française et les crevettes de valorisation française affichent des évolutions positives entre les deux années (+ 29 % en volume sur la seiche, + 14 % sur les crevettes). En conséquence de ces évolutions, les exportations vers l’Espagne, principal pays destinataire, chutent de 10 % entre 2022 et 2023. Celles vers l’Allemagne, la Belgique et les Pays-Bas suivent la même tendance baissière, tandis que l’Italie continue d’être un débouché majeur des exportations françaises, avec un niveau de demande soutenu.
Si l’approvisionnement de la France à l’étranger est en baisse générale, certaines espèces sont préférées à d’autres, car bénéficiant d’un meilleur positionnement prix. Au sein des importations, on voit ainsi se développer celles de lieu noir (en substitution du cabillaud), de truite (en substitution du saumon), et d’autres poissons marins.