Consommation de vin en France
Date de publication : 21/12/2023
L’enquête sur la consommation du vin en France est réalisée tous les 5 ans depuis 1980. Cette synthèse présente les résultats de la neuvième édition qui permet de comprendre l’évolution des habitudes de consommation des Français.
D’après les estimations macro-économiques du marché du vin en France, la consommation de vin sur le marché intérieur reste le principal débouché des volumes disponibles sur le territoire national. On estime cependant qu’entre les années 1960 et 2022, la consommation individuelle moyenne de vin des Français a chuté de plus de 60 %. La vigne étant une plante pérenne, l’adaptation de l’offre à la demande est un processus lent. C’est pourquoi il apparaît nécessaire d’avoir une connaissance fine des composantes sociodémographiques de la consommation de vin afin de comprendre les changements qui sont à l’œuvre et de les anticiper. C’est dans ce contexte qu’en 2020, FranceAgriMer et le CNIV ont fait réaliser la neuvième édition de l’enquête quinquennale sur la consommation de vin en France.
Méthodologie
Les résultats présentés dans cette synthèse ont été produits à partir d’une enquête effectuée du 27 mai au 9 août 2022 (la pandémie de la Covid ayant retardé sa mise en œuvre) en face à face à domicile auprès de 3 513 personnes représentatives de la population française, âgées de 18 ans et plus.
L’échantillon de l’enquête est construit selon la méthode des quotas. À la suite de cette phase d’enquête, des croisements ont été effectués, permettant l’analyse des données sous différents axes. Chaque résultat est comparé à celui de la précédente enquête (2015) pour permettre de déduire si les données de cette dernière enquête sont significativement différentes.
Résultats
Les Français se détournent globalement des boissons alcoolisées, avec une part de non-consommateurs en croissance. La bière est le seul alcool dont la consommation croit.
Le vin conserve une place non négligeable dans la consommation des Français, une majeure partie de la population en consommant au moins une fois dans l’année. Néanmoins, cette consommation est désormais majoritairement ponctuelle. Les consommateurs occasionnels de vin sont de plus en plus nombreux par rapport aux autres catégories.
L’analyse des boissons considérées pour chaque type d’occasion montre que celles associées aux vins tranquilles sont très fortement liées aux repas. Le vin accompagne de façon privilégiée les repas améliorés ce qui le différencie et le singularise par rapport aux autres boissons. La bière est surtout associée aux moments de détente et à l’après-repas. Les occasions « apéritif » privilégient les vins effervescents, les vins doux et les autres boissons apéritives.
L’entrée dans la consommation de vin se fait progressivement. On observe ainsi deux « seuils » d’âge où cette consommation augmente : le premier se situe entre 18 et 21 ans, le second autour de la trentaine.
Chez les jeunes, la consommation de vin pendant les repas est en baisse, tandis que celle de la bière est relativement stable voire en légère progression. Les jeunes, en particulier les 18-24 ans, montrent une plus faible proximité que l’ensemble de la population à l’égard du vin.
Conclusion
La consommation de vin en 2022 s’inscrit dans une tendance globale de baisse de la consommation d’alcool. Ainsi les jeunes générations sont moins sensibles à ce produit et lui préfèrent souvent des boissons non alcoolisées. De plus le vin étant fortement associé au repas, surtout pour les vins rouges, d’autres alcools lui sont préférés en dehors des repas. C’est le cas de la bière qui s’ancre véritablement dans la consommation des Français.