Étude sur les pertes dans la filière fruits et légumes et sur le gaspillage alimentaire - 2025
Date de publication : 18/11/2025
Période concernée : 2024-2025
Objectifs
Cette étude, menée par FranceAgriMer et Interfel réalisée par le cabinet Ceresco, s’attache à décrire l’ensemble des débouchés, quantifier les volumes concernés à chaque étape de la chaîne (production, première mise en marché, stade de gros, point de vente et consommation) et les comparer avec les résultats d’une première étude datant de 2015, analyser les destinations vers lesquelles les produits écartés du frais sont redirigés et comprendre les causes majeures de ces phénomènes. Elle vise également à recenser des leviers et formuler des recommandations en vue d’améliorer la gestion des produits et limiter les pertes et gaspillages.
Méthodologie
La méthodologie adoptée repose sur une approche à la fois quantitative et qualitative, combinant des entretiens de cadrage avec des experts, une analyse bibliographique, des ateliers de travail, ainsi que des entretiens et une enquête en ligne auprès des opérateurs économiques. Au total, 95 professionnels ont été interrogés entre février et juillet 2025. 800 consommateurs ont aussi été enquêtés pour établir leurs habitudes d’achat, de consommation et de gaspillage.
Résultats
Les résultats montrent des taux de pertes et gaspillages relativement stables par rapport à 2015. À l’échelle de la filière, le taux total d’écarts est estimé à 30 %, dont 12 % correspondent à des pertes et gaspillages non valorisés, mais seulement 3% de produits sont réellement jetés. L’étude montre que c’est l’amont de la filière qui gère l’essentiel des écarts. Les pertes et gaspillages au stade de la consommation s’élèvent à 3,1 %.
La destination des produits écartés diffère selon les maillons. Globalement, en amont, la transformation est la première destination des écarts, suivi par les fruits et légumes qui restent ou reviennent au champ. Plus en aval, le don et la méthanisation prennent proportionnellement plus d’importance.
Les causes de pertes et gaspillages alimentaires varient selon les acteurs : ravageurs et pathogènes pour les producteurs, invendus (déséquilibre offre-demande) pour les premiers metteurs en marché, non-conformité pour le gros, et mauvaise qualité initiale (produits trop mûrs ou abîmés) pour les points de vente.
Les entretiens menés auprès des professionnels de la filière ont mis en lumière plusieurs leviers d’action susceptibles d’améliorer les processus existants, tout en révélant un constat partagé : pris isolément, ces leviers apparaissent insuffisants pour répondre aux enjeux actuels.