Faisabilité économique des reconversions dans les exploitations lavandicoles
Date de publication : 05/03/2025
Période concernée : Données disponibles sur la période 2020-2024
Auteurs : Délégation nationale de Volx / SAEF / DMEP / FranceAgriMer
L’étude, par l'exploration de diverses pistes de diversification, permet d’apporter aux exploitations lavandicoles des éléments de réflexion afin de les aider dans leurs stratégies de reconversion.
Objectifs
Face aux difficultés actuelles du marché, l’étude vise à faire émerger quelques productions agricoles offrant une possibilité de reconversion aux exploitations lavandicoles situées dans les bassins traditionnels de production.
Méthodologie (Données utilisées, sources, analyses réalisées…)
Réalisée à l’aide de recherches bibliographiques, d’entretiens avec des acteurs du territoire ainsi qu’en exploitant des données publiques (RPG, PAC) ou issues d’organismes professionnels (CIHEF, Chambres d’agriculture…), l’étude comporte les étapes suivantes : En premier lieu a été réalisé un état des lieux des exploitations et des productions déjà existantes, assorti d’une évaluation de leurs marchés. Ensuite ont été répertoriées les diversifications récentes ainsi que d’autres non encore expérimentées. Enfin, se fondant sur une analyse de ces potentialités, le comité de pilotage a sélectionné quatre productions ayant des opportunités de développement qui ont été étudiées de manière approfondie.
Résultats (Principaux résultats à retenir)
L’estimation de la surface lavandicole à reconvertir, du fait de la surproduction actuelle, est d’environ 4 000 ha. Or, la diversification dans les bassins de production traditionnels, où l’emprise foncière est forte, reste difficile. En effet, la lavande et le lavandin sont des cultures très bien adaptées à ces zones sèches et dégagent habituellement une forte valeur ajoutée ; elles sont d’ailleurs elles-mêmes parfois des cultures de diversification. En outre, un quart des exploitations en sont économiquement fortement dépendantes.
Au vu des nombreux facteurs à prendre en compte, aucune production, de reconversion idéale, n’émerge de l’étude. Seul l’élevage pourrait permettre de convertir une surface importante, des débouchés existant notamment en volaille chair et ponte, ovin et bovin viande, mais les prérequis sont nombreux et nouveaux pour les lavandiculteurs (soin et alimentation à apporter, investissements, gestion de la prédation, etc.). Certaines productions végétales seraient assez adaptées, en particulier la cameline, même si la filière reste à construire ; d’autres ont des débouchés plus restreints (lentilles, pois chiches, etc.) ou nécessitent un accès à l’irrigation, comme les filières arboricoles, qui sont également sensibles au gel et dont le temps de retour sur investissement est long.