Fruits et légumes bio : dynamiques de marché, comportements et saisonnalité des achats depuis 2005
Date de publication : 16/12/2025
Période concernée : Années 2005 à 2024
Auteurs : Consommations et valorisations alimentaires - DMEP - FranceAgriMer
Les achats de fruits et légumes bio ont progressé depuis 2005. La consommation est conditionnée par des critères sociodémographiques, les circuits de distribution ainsi que la saisonnalité de production.
Objectifs
Sur un pas de temps de vingt ans, cette étude qualifie les tendances d’achat de fruits et légumes bio. En lien avec la progression de l’offre au cours des années 2010, elle s’intéresse aux variations du profil des acheteurs. Elle qualifie l’évolution des achats des fruits et légumes bio sur une longue période, en comparaison des fruits et légumes « conventionnels » afin d’identifier un potentiel effet de la différenciation liée au label. Enfin, les fruits et légumes étant des produits à saisonnalité marquée, l’étude s’intéresse aux changements dans la saisonnalité des achats depuis 2005, en recherchant des spécificités pour les produits biologiques et selon les circuits d’achat.
Méthodologie
Les données exploitées proviennent principalement du panel Worldpanel by Numerator, recueillies auprès d’un panel de ménages et concernant les achats destinés à la consommation à domicile. La période analysée s’étend de 2005 à 2024. Des moyennes triennales sont utilisées pour lisser d’éventuels effets atypiques, par exemple avec une moyenne triennale 2022-2023-2024 pour l’année 2024. Un panier de 6 fruits et 9 légumes frais parmi les plus consommés en France sert aux analyses des spécificités associées à différents critères (âge et revenu du ménage, circuits de distribution). La saisonnalité des achats est mesurée grâce à deux indices appliqués à des données mensuelles : les variations intra-annuelle et inter-annuelle.
Résultats
La production française des fruits et légumes bio a connu une forte croissance depuis 2010, avec une multiplication par 3 du nombre d’exploitations et par 4,9 des surfaces certifiées en France. Les achats sont différenciés selon des critères sociodémographiques. Les ménages aisés achètent, en volume, 79 % de plus de fruits bio que la moyenne nationale. À l’inverse, les ménages modestes en achètent 52 % de moins. La répartition des volumes achetés de fruits et légumes selon les circuits de distribution présente des différences notables entre bio et non bio. Enfin, sur la période d’étude, les comportements d'achat des ménages évoluent, avec des variations saisonnières entre bio et non bio. La saisonnalité des achats varie selon les circuits de distribution, lesquels peuvent jouer un rôle clé dans la perception de cette dimension par les acheteurs.