Plats préparés : principales évolutions des achats et dépenses des ménages entre 2007 et 2021
Date de publication : 26/06/2024
Période concernée : Années 2007 à 2022
Auteurs : Unité Consommations et valorisations alimentaires - SAET - DMEP - FranceAgriMer
Cette analyse sur 15 ans met en lumière différentes dynamiques, résultat des préoccupations actuelles en matière d’environnement, de santé mais aussi des changements de comportements alimentaires.
Objectifs
L’étude actualise les analyses sur les plats préparés, dans la continuité des éditions de 2014 et 2019, et identifie les tendances récentes en la matière. Elle définit les évolutions en quantités achetées et en dépenses réalisées pour la consommation à domicile des ménages. Elle décrit également la structure des achats par catégorie de plats préparés (à base de viande, poisson, pâtes, pommes de terre, etc.), et identifie les évolutions selon le mode de conservation (frais, surgelé, en conserve). Enfin, elle analyse les achats selon plusieurs critères sociodémographiques.
Méthodologie
La méthodologie se base sur les données de Kantar Worldpanel en termes de quantités achetées et de sommes dépensées par les ménages pour leur consommation au domicile. Les données portent sur la période 2007-2022.
Résultats
L’étude montre que les ménages sont nombreux à acheter des plats préparés ; près de 9 sur 10 achètent au moins une fois dans l’année des plats préparés à base de viande, ils sont cependant un peu moins nombreux pour les autres catégories. Les plats préparés à base de produits animaux (viandes et poissons) représentent en moyenne, de 2020 à 2022, la moitié des dépenses et des quantités achetées. Malgré tout, sur la période étudiée, le poids des plats préparés à base de produits animaux tend à baisser au profit de ceux à base de pâtes et des pizzas, quiches, tartes et tourtes.
En termes de technologie, entre 2007 et 2022, les comportements d’achats des ménages ont également évolué vers plus de plats préparés du rayon frais/traiteur au détriment des conserves et des surgelés. Le rayon frais/traiteur représente en moyenne, de 2020 à 2022, 38 % des quantités de plats préparés achetées contre 31 % pour les conserves, alors que, 15 ans auparavant, les conserves étaient privilégiées à hauteur de 40 % pour seulement 27 % de frais.
L’analyse par catégories sociodémographiques montre plusieurs tendances. D’abord privilégiés par les moins de 49 ans en début de période, les plats préparés ont, en 2022, davantage la faveur des ménages les plus âgés, avec à la fois une nette augmentation du nombre de ménages acheteurs et une hausse des quantités totales achetées par ceux de plus de 50 ans depuis 2007. En termes de statut financier, les ménages modestes sont de moins en moins nombreux à acheter des plats préparés, en particulier ceux à base de protéines animales. En revanche, les achats par les ménages aisés depuis 2007 sont plus en hausse que pour les autres statuts financiers, probablement du fait du recoupement partiel de cette catégorie avec celle des plus de 50 ans, ainsi que du développement du télétravail. On note également une corrélation entre le statut financier et la technologie privilégiée : plus un ménage a des revenus élevés, plus la part de plats préparés frais achetés est élevée, probablement en raison d’un prix moyen plus élevé que pour le surgelé et l’appertisé.
Enfin, l’analyse par dispersion des quantités achetées de plats préparés et l’évolution de ces achats entre 2007 et 2022 permet de distinguer deux profils. L’un en croissance : les personnes seules de plus de 50 ans, retraitées, dont la consommation est importante et continue de croître sur la période. L’autre en baisse : les personnes de moins de 49 ans, avec au moins un enfant de moins de 15 ans et qui, bien que de catégorie socio-professionnelle supérieure, consommaient déjà peu de plats préparés et diminuent encore leurs achats sur la période.