Structure économique de la filière apicole
Date de publication : 18/03/2021
Cette étude menée à la demande de FranceAgriMer et confié au cabinet Klorobiz a pour objectif de consolider un socle de connaissances quantitatives et qualitatives sur le secteur de l'apiculture.
Objectifs
Cette étude vise à répondre aux objectifs suivants :
• améliorer la connaissance des pouvoirs publics sur l’organisation économique de la filière apicole ;
• accroître les connaissances sur le secteur de l’élevage et le secteur de la pollinisation ;
• renforcer les connaissances sur le marché du miel et des autres produits de l’apiculture (gelée royale, cire, pollen, propolis) afin de mieux appréhender les différents flux de commercialisation et la segmentation du marché apicole aussi bien en valeur qu’en volume.
Méthodologie
La méthodologie utilisée pour cette étude s'appuie sur une consolidation de la bibliographie et des bases de données existantes, sur une étude des données issues des douanes relatives aux importations et aux exportations de miel, sur des entretiens auprès des institutions de la filière, auprès des apiculteurs, des conditionneurs, des distributeurs, des relevés en rayon dans la grande distribution mais également via des questionnaires en ligne envoyés aux éleveurs, aux apiculteurs pollinisateurs et auprès des producteurs agricoles clients de la pollinisation.
Résultats
L'étude fait apparaître les points suivants :
• depuis 2014, la France importe plus de 32 000 tonnes de miel par an, importations qui augmentent chaque année. Elles représentent 70 % des 50 000 tonnes consommées ;
• constitution de stocks au niveau des apiculteurs et des conditionneurs ;
• consommation globale de miel sous-estimée. Elle est estimée à 40 000/45 000 tonnes alors qu’elle serait de 50 000 tonnes. Cette différence serait liée à une sous-estimation des « autres usages du miel » notamment à destination de l’industrie (cosmétique, industrie agroalimentaire, produits santé…) ;
• les importations sont issues à 55 % de l’UE et à 45 % des pays tiers ;
• il existe une saisonnalité des importations notamment en octobre (pour constituer les stocks de l’année) et en janvier ;
• les apiculteurs mettent en place des circuits de commercialisation différents selon les régions ;
• la vente directe augmente ;
• la valorisation du miel au sein du circuit industriel s’accroît ;
• la part des ventes de miel biologique est en croissance ;
• la production de gelée royale est en hausse ;
• l’activité d’élevage a un fort impact sur l’exploitation et sur la production et apporte une source de revenu non négligeable. Cette activité a un fort potentiel de développement notamment auprès des jeunes apiculteurs ;
• la dynamique de renouvellement du cheptel est positive en 2019 ;
• l’activité de pollinisation est en légère croissance (augmentation des cheptels et professionnalisation des pratiques) ;
• pour les apiculteurs en début d’activité, la pollinisation peut être un apport de trésorerie non négligeable ;
• le secteur de la pollinisation est assez peu structuré.
Conclusion
Malgré une production en hausse ces dernières années, la France n’est pas auto-suffisante et doit donc importer du miel en provenance de l’Union européenne et des pays tiers afin de satisfaire une consommation intérieure toujours en croissance. Les circuits de distribution du miel varient en fonction des régions des apiculteurs. La grande distribution demeure le lieu privilégié pour les ventes de miel même si on observe le développement de la vente directe. La crise sanitaire de la Covid-19 a eu un effet positif sur les ventes de miel et des autres produits de la ruche. Certains distributeurs mettent en avant des croissances de vente volume en miel de + 13 % par rapport à l’année précédente.