Consommation des produits de la pêche et de l'aquaculture

Ce bilan présente des données détaillées et chiffrées de la consommation des ménages en France sur l'année précédent la publication du rapport. Des éléments du bilan d'approvisionnement ainsi que les résultats de la dernière étude sur la consommation hors foyer sont également inclus.

Sources notamment mobilisées : Kantar Worldpanel pour FranceAgrimer et Circana.

Objectifs

Chaque année, FranceAgriMer analyse les chiffres de la consommation de produits aquatiques en France. Cette analyse porte à la fois sur les produits frais, les produits trai­teurs, les produits surgelés et les produits en conserve. En fin de publication sont rappelés les derniers chiffres disponibles sur la restau­ration commerciale et collective.

Méthodologie

Les données utilisées sont issues de Kantar Worldpanel pour la consommation des mé­nages à domicile, et Circana pour la restaura­tion hors foyer.

Le panel Kantar repose sur les déclarations d’un échantillon de consommateurs repré­sentatif de la population française. Les pané­listes déclarent chaque semaine leurs achats pour la consommation à domicile, puis ces données sont extrapolées par Kantar.

Les statistiques des achats des sociétés de restauration collective et des principales en­seignes de la restauration commerciale pro­viennent d’une extrapolation de données collectées auprès des sociétés.

Résultats

L’année 2023 est marquée par une crise éner­gétique persistante associée à une hausse des prix, notamment sur les produits alimen­taires. L’inflation des prix à la consommation mesurée par l’INSEE s’est maintenue à 5 % en moyenne et a ainsi continué à peser sur la consommation des ménages, malgré un re­flux dès le milieu de l’année.

Sur l’année 2023, la consommation de pro­duits aquatiques frais connait de nouveau un léger recul. La conjoncture économique impacte en effet directement les compor­tements d’achat. La tendance inflationniste, illustrée par une hausse des prix de 3 % sur les produits aquatiques frais, est une déter­minante potentielle de la diminution des quantités achetées (- 4 %). Dans cette dyna­mique, le cabillaud frais, qui est un poisson relativement onéreux, accuse une baisse des volumes achetés d’environ 7 %. 

Pour autant, les Français ne semblent pas avoir radicalement reporté leurs achats sur l’offre surgelée ou sur la conserve. Ces pro­duits demeuraient les plus épargnés par la montée des prix en 2022, mais présentent en 2023 des hausses de prix moyens, respec­tives, de 8 % et 10 %. La déconsommation les touche alors également, et les volumes ache­tés baissent, de 8 % sur l’offre surgelée, et de 5 % sur l’offre conserve. Les conserves de thon n’échappent pas à ce repli, les quantités achetées reculant de 4 %. 

Les produits traiteurs réfrigérés sont eux aus­si en perte de vitesse en 2023, accusant une appréciation de 4 % du prix moyen par rap­port à 2022, et une baisse de 5 % des quan­tités achetées. Dans cette catégorie, l’infla­tion a un impact sur les attitudes d’achat de nombreux produits. En effet, la baisse de 11 % de quantités de poissons salés achetés, ou encore le recul de 4 % des volumes d’achats de poissons fumés, traduisent l’adoption de comportements plus économes, avec une réduction de la consommation d’une offre aquatique estimée « de luxe ».

Les achats de crevettes/gambas cuites se dé­marquent cependant. Ils affichent une hausse de volume de 6 % par rapport à 2022, en lien avec une stabilisation des prix et une régula­rité des importations. En marge du reste de la filière, le poisson frais pré-emballé, qui se démocratise depuis la pandémie de Covid 19, voit sa consommation augmenter de 2 % par rapport à 2022, malgré une hausse de 4 % de son prix moyen.