Observatoire de la filière lavandicole
Date de publication : 04/02/2025
Période concernée : 2019-2023
Auteurs : CERFrance pour FranceAgriMer
La comptabilité des exploitations d’huiles essentielles lavandicoles dans les secteurs traditionnels révèle la dégradation de leur situation économique et financière entre 2019 et 2022, poursuivie en 2023.
Objectifs
L’objectif de cet observatoire est de disposer de données relatives à la situation économique et financière des exploitations lavandicoles situées dans les secteurs de production traditionnels et à son évolution entre 2019 et 2023. Ces données ont alimenté une étude plus complète réalisée par FranceAgriMer sur la filière des huiles essentielles de lavande et lavandin destinée à mieux appréhender la crise à laquelle le secteur est confronté depuis quelques années.
Méthodologie
L’étude analyse les bilans et comptes de résultat d’un échantillon constant de 58 exploitations productrices d’huile essentielle de lavande ou de lavandin situées dans quatre départements traditionnels (26, 84, 04, 05) et imposées au bénéfice réel agricole. Sont prises en compte les années 2019, en tant que référence historique, puis 2022 et 2023, pour la situation actuelle. Le taux de spécialisation (CA lavandicole/CA total), d’un minimum de 30 %, distingue deux sous-échantillons, celui des exploitations dites mixtes (spécialisation comprise entre 30 % et 75 %) et celui correspondant aux exploitations dites spécialisées (spécialisation supérieure à 75 %). Le risque financier est appréhendé selon la méthode de calcul INRAE. Des données extracomptables complètent également l’étude.
Résultats
L’analyse montre la forte dégradation, entre la référence historique de 2019 et 2023, de tous les indicateurs comptables et financiers examinés, qu’ils soient en lien avec la rentabilité économique ou avec la solidité financière des exploitations. La surface lavandicole exploitée est également en baisse. Le revenu disponible par unité de travail humain, avant rémunération de l’exploitant, se situe en 2023 entre 21 000 et 22 500 €, toutes exploitations confondues, alors qu’il était de 100 000 € en 2019 pour les exploitations spécialisées et de plus de 50 000 € pour les exploitations mixtes.
La part des structures en risque financier, qui passe de 14 % en 2019 à 41 % en 2023, met en exergue la fragilisation des exploitations et, au-delà, de toute l’économie lavandicole des territoires concernés.